Paru sur les sites Vigile, L’Aut’journal et Presse-toi-à-gauche.
Le colloque annuel des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO), tenu le 11 juin à Montréal, avait pour thème cette année le projet d’une assemblée constituante. Un premier panel portait sur la constituante comme mode d’accès à l’indépendance et un second sur les institutions d’un Québec indépendant. Six panelistes judicieusement choisis ont ainsi apporté une contribution substantielle à la question : André Lamoureux, Jonathan Durand Folco, Philippe Bernard, Simon-Pierre Savard-Tremblay, Danic Parenteau et Guillaume Rousseau. Voici un résumé des grandes lignes de chacune des interventions.
Premier panel : la constituante, mode d’accès à l’indépendance, animé par Jocelyne Couture, philosophe
Premier paneliste : André Lamoureux – L’appel à la constituante, avant ou après la proclamation de l’indépendance ?
M. Lamoureux est politologue, chargé de cours en sciences po. à l’UQAM. Une constituante est toujours élaborée dans un contexte de grands bouleversements. C’est le mouvement de masse qui provoque le changement, pas l’assemblée constituante. On pense à la Révolution américaine, à la France de 1789, aux Patriotes de 1838, à l’Allemagne en 1919, etc.
Doit-on travailler à adopter une nouvelle constitution pour le Québec avant ou après la déclaration d’indépendance ? La logique veut qu’on l’adopte après. Si on veut l’adopter avant, c’est opter pour le statu quo, donc le fédéralisme. Au mieux, une constitution adoptée avant l’indépendance, c’est une autonomie provinciale plus grande, le fédéralisme renouvelé. Se battre pour une constituante avant, c’est malheureusement ce que propose Québec solidaire (QS).

MM. Durand Folco, Bernard et Lamoureux. Cliquez sur la photo pour l’agrandir. Photos: Joël Côté.
Poursuivre la lecture →