Paru sur les sites de l’Aut’journal, Presse-toi-à-gauche et Vigile.
Attention ! Soyons prudents ! S’il se nouait une alliance stratégique et tactique entre les forces souverainistes, nous pourrions être gagnants. QS, le PQ et ON pourraient voir leur nombre de députés exploser. Le gouvernement Couillard pourrait se faire congédier en 2018. Imaginez un gouvernement du PQ minoritaire et QS détenant la balance du pouvoir. Méfions-nous, il doit y avoir anguille sous roche. Ce résultat cacherait probablement des trahisons inavouables. On aura compris l’ironie de mon propos.
La gauche, partout dans le monde, se méfie des victoires. Blaise Pascal, dans sa sagesse, disait : « Rien ne nous plaît que les combats mais non la victoire ».
Notre tradition de méfiance, notre spécialité de « fendre les cheveux en quatre » et de « chiquer la guenille » nous mène régulièrement à des défaites dans lesquelles nous nous complaisons et que nous analysons longuement, méticuleusement, en grattant bien la plaie pour qu’elle ne guérisse jamais.
Avec un peu d’imagination et de maturité, nous pourrions avoir une alliance électorale PQ-QS-ON inspirée du modèle du politologue Denis Monière ou un autre modèle semblable. Quatre ingrédients seraient mis à contribution pour concocter une alliance : une démarche souverainiste précise, un programme réellement social-démocrate et anti-austérité, un accord pour un scrutin proportionnel et une constituante mise en route au lendemain de l’élection.
Selon un sondage Léger mené pour Le Devoir et le Journal de Montréal, publié le 24 mars 2016, une coalition PQ-QS recevrait l’appui de 87 % des sympathisants péquistes et de 75 % des solidaires. Les électrices et électeurs semblent moins frileux devant les alliances que les militants les plus impliqués de part et d’autre. Poursuivre la lecture